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Présentation de la rubrique Route du Rhône :

Jadis, les cours d’eau constituaient un moyen de voyager souvent préféré à des routes fréquemment en piteux état. Toutefois, les conditions climatiques, les crues, le vent rendaient cette navigation difficile et souvent même périlleuse. La descente des troncs d’arbres en immenses radeaux constituait un danger supplémentaire… À la descente, les bateaux se laissaient porter par le courant, la difficulté étant de les freiner au passage des ponts, ou pour éviter des navires plus lents ou des radeaux de troncs d’arbres. À la remontée, ils étaient tractés au moyen d’un câble de halage tiré par des chevaux, des mulets ou des boeufs. Le passage des ponts exigeaient des manœuvres particulièrement délicates redoutées des voyageurs. Lisez ce qu’en dit Madame de Sévigné dans sa lettre figurant dans cette rubrique.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, malgré l’amélioration des routes et des chemins, le coche d’eau restait le moyen de transport fluvial préféré des voyageurs. Des services réguliers de coche d’eau existaient sur la plupart des rivières navigables et des canaux. En 1626, a été inauguré le premier coche à eau entre Paris et Tours. Sa vitesse moyenne était alors d’environ 10 km/h.
Les diligences d’eau descendaient le Rhône de Lyon à Avignon en deux jours mais remontaient d’Avignon à Lyon entre dix à douze jours selon l’état du fleuve. Il en était pratiquement de même pour les coches d’eau plus confortable car ils possèdaient une pièce pour les voyageurs et une autre pour les marchandises.

François-Marie Legœuil