C’est au temps du Roi Soleil, qu’Antoine de Nantes, dit Jalleton, vieux tailleur de pierres dont l’invalidante hernie était contenue par un corset de fer, passant au pied du village de Goult, entre deux chapelles en ruine, vit un « un merveilleux enfant rayonnant de lumière des pieds à la tête » et guérit sur le champ.
De nombreux villageois virent ces lumières, les malades affluèrent. Un sanctuaire marial fut construit, relevé après la Révolution par l’évêque de Marseille - le futur saint Eugène de Mazenod- qui y installa les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée qu’il venait de fonder et qui y sont toujours.
Passée la façade baroque, surprise : un double escalier de quinze marches dessert un chœur haut perché portant une immense croix ceinte du linceul attestant la Résurrection. Et entre les deux escaliers, une dizaine de marches descendent à la crypte à demi enterrée, à la voûte merveilleusement peinte dans les années cinquante de scènes de la vie du Christ par l’Abbé Roy -ce peintre prêtre- que nous avions déjà rencontré à la Chapelle du Mont-Serein. Derrière un petit autel, une immense gloire assez kitsch, encadre une Vierge nimbée d’étoiles, entourée d’angelots. Une minuscule chapelle à la décoration plus sobre abrite la fameuse Vierge Noire qui fit la gloire de Goult.
Dans les chapelles latérales de la nef, vos enfants aimeront les nombreux ex-voto peints attestant les vœux exaucés. Chapelle de gauche, un naïf tableau montre la vision de Jalleton sur la rive de la Durance, les mains tendues vers l’enfant aux bras entrouverts, entouré de la flamme de lumières virevoltant au-dessus de la chapelle en ruine.
Il vous restera à visiter le magasin des Oblats, très complet, et si le temps le permet, de suivre avec les enfants le pittoresque Chemin des Sœurs. Avant de partir, un tour à la librairie vous offrira un choix assez ouvert de lectures religieuses et d’ouvrages sur les lieux. De retour chez vous, le site internet du sanctuaire vous proposera le programme des activités spirituelles des lieux.